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Récit limité à deux participants: Kerwyn et Ryll

Le bureau n'avait pas changé en près de 8 ans. Toujours aussi peu de lumière, toujours aussi sobre et toujours aussi froid. Arthur Mortensen n'appréciait guère le faste. Certes, celui-ci avait parfois son utilité, mais sans plus. Business is business après tous.
Il se leva de sa chaise grinçante et s'étira. En temps normal, il n'accueillait jamais un client ici. Parfois il se réservait un grand restaurant ou bien une suite dans un hôtel de luxe. Mais certains clients ne courrait pas après ce tape-à-l'œil. Certains clients parlaient simplement business rapidement, précisément et sans possibilité de négociations.
La porte fini par s'ouvrir, laissant pénétrer dans la pièce un jet de lumière vive que l'ombre d'une silhouette découpait.
Arthur appréciait ce petit effet. Une simple sécurité modeste, archaïque mais efficace: on passait d'une pièce excessivement lumineuse à un sombre bureau. Cela lui donnait une ou deux secondes avant que les yeux de l'invité ne se soit habitué à cette obscurité. Largement assez pour l'étudier et agir en cas de besoin.
Quoiqu'il en soit, l'homme d'affaire activa un interrupteur près de son bureau afin d'augmenter l'éclairage. Il avait déjà appris à bien connaître la race de son client et il préférait le mettre à l'aise. Inutile de se montrer impoli, cela ne faisait que trainer les choses et le temps s'est de l'argent.

- Monsieur Mannach, voilà longtemps que je ne vous avait plus croisé. Mes condoléances pour votre frère soit dit en passant. C'était un homme efficace et un client appréciable.

Inutile de mentir, le mandalorien aimait ce genre de client qui ne lui faisait pas perdre son temps et réglait toujours dans les temps.

- Vous désirez boire quelque chose?
- Non merci.

Rien d'étonnant à cela. En soit, le jeune homme avait certaine ressemblance avec son défunt frère: un bel homme, ce qui n'avait rien d'étonnant pour un hapien, assez droit et direct semble t'il. Il le laissa s'installer avant de prendre place à son tour.

- Bien! Vous avez demandé à me voire. Soit! Alors que voulez vous?

- Vous dites vouloir et non désirer?

- Vous êtes un homme d'affaire direct, inutile de joueur avec trop de courbette et allons directement dans le vif du sujet.

L'invité en face de lui sourit un instant. Il semblait content de ne pas avoir à joueur à cette éternelle jeu de politesses inutiles.

- Je veux que vous me parliez de Ryll.

- Voilà bien une question surprenante. Vous devez en connaitre plus que moi. J'ignore même où vous l'avez enterré, s'est pour dire.

- Je ne parlais pas de cette Ryll là, mais de sa fille.

Arthur réfléchit un petit instant dans un silence pesant. Il s'attendait depuis longtemps à ce que cette question tombe comme un couperet.
Il prit son verre et se leva. Il aurait préféré annuler ce rendez-vous, mais cela n'aurait servit à rien.
Il fit quelques pas.

- Vous l'avez trouvé par hasard?

-Oui.

Il ne mentait probablement pas. Il n'avait rien n'a y gagner après tous.

- Je suppose que vous l'avez interpellé dans votre langue.

- Exact.

Rien d'étonnant. Ryll ressemblait énormément à sa mère. Le jeune homme a du penser qu'il s'agissait d'un membre de la famille.

- Vous devez la fasciner. Elle devait fêter ses 16 ans avec sa mère le jour où cette dernière a trépassé. C'est mi qui lui ai annoncé la nouvelle... si on peut parler d'une nouvelle.

Il siroté un instant son verre. Rien ne lui faisait plus mal que de parler de ce genre de chose.

- La mort de mon frère la marqué, mais au moins elle savait pourquoi. Ce n'est pas le cas pour sa mère. Elle est resté avec ses questions en suspend et personne pour y répondre. Bien sûr en apparence tout allait bien, mais ma belle-sœur a toujours gardé ses secrets pour elle, même vis-à-vis de sa fille. Et je sais que cela la tourmente.

Il alla s'assoir tranquillement.

- Je suis certain que sa mère lui a donné les clefs lui permettant de découvrir ces secrets. Mais elle ignore où sont les portes. Et je pense que vous allez lui présenter ces portes ouvrant ainsi une boite de pandore.

Il fini son verre d'un coup sec avant de se resservir.

- Ma fille a reçu la meilleur éducation possible pour une républicaine. Mais elle est resté attaché à sa précédente vie avec son père et sa mère. Elle est fille de pirate et cela lui reste en son âme. Elle connait les deux mondes, connait les connections, les règles, les gens et les coutumes. Ici elle est un maitre alors que vous, vous n'êtes qu'une enfant. Mais les règles qui régisse la république ne sont pas les même que les vôtres. Elle ne sait rien de votre société.

- Ça je le sait.

- Aucun doute. Mais comprenez vous les conséquences?

Il se pencha vers son invité afin de bien faire pesez ces prochaines paroles.

- Si vous l'amenez dans votre monde, et s'est ce qu'elle veut de tous son cœur même si elle l'ignore, pouvez vous en prévoir les conséquences?

- Elle sera limité quand à ces possibilités d'actions.

Arthur regarda l'homme d'un aire dépité et se leva d'un bond.

- Elle a fait le serment de venger sa mère. Savez vous ce que cela veut dire pour un mandalorien? Ce n'est pas une chose que l'ont dit comme le dirait un vulgaire républicaine. Et la connaissant... le nettoyage peut autant être chirurgicale que très large... voire trop large.

Le mandalorien se rasseyais finalement.

- Ryll tient énormément de sa mère. Aussi belle, intelligent et impitoyable: des traits de votre race. C'est une brillante tacticienne comme l'était sa mère. Mais elle tien aussi de ses parents leurs folies et leur façons autodestructrice de vivre. Elles se ressemblent trop. Elles ont toutes deux tués celui qu'elles aimaient. Elles sont toutes deux incapables d'accepter se qu'elles sont.

Il vida à nouveau son verre.

- J'ai mes infos. Que se passera t'il si quelqu'un traite Ryll de bâtarde? Si quelqu'un la mêle à vos jeux politique?

Le mandalorien sorti une cigarette et se l'alluma, prenant bien son temps avant de répondre.

- Faire courir des risques à votre famille pour une étrangère... voilà un geste que le mandalorien que je suis trouve assez étrange. Mais nous n'avons pas la même culture après tous. Et que savez vous des mandaloriens? Probablement autant qu'un républicain... s'est à dire pas grand chose.

Il n'aimait guère le côté suffisant des hapiens. Ce jeune homme pensait probablement tous savoir, mais en réalité, il était évident qu'il n'avait jamais vraiment humé les bas fond de Corruscant ou d'un quelconque autre lieu. Il inspira un instant, regardant la fumée s'élever.

- Mais voilà que vous parlez de politique. La seul chose qui, à mon sens, Ryll recherche, s'est de connaitre la culture de sa mère. Je doutes sincèrement que vos jeux de pouvoir l'intéresses. Elle ne cherche pas sa place chez votre peuple mais dans la galaxie.

Il observa quelques instant son invité.

- Et pour en revenir à votre question... et bien... vous pourriez simplement reformuler la question en vous demandant si intégrer dans votre équipe une pirate, fille d'une traitresse et ne suivant guère la seul culture honorable qu'elle connaisse, s'est à dire manda, est un risque que vous pouvez courir. Et bien l'homme d'affaire que je suis vous répondrais simplement par: tout risque peut être intéressant à prendre, à condition que le profit l'est tout autant. Et le père que je suis répondrais par: en êtes vous seulement digne?

- ha ha ha... décidément vous ne cessez jamais de faire les même erreurs... je me demande bien pourquoi ma belle-sœur à voulu vous aider.

Il regarda tranquillement autour de lui, fini sa cigarette et se rassis.

- Et je dois bien avouer que si se que j'ai dit vous a semblez insultant... et bien vous m'en voyez désolé, mais votre peuple ne représente absolument rien pour moi, et je ne parle même pas de votre honneur, car au final... ils ne seront jamais de bon client. Personnellement, si ma belle sœur ne l'avait pas demandé, je n'aurais jamais accepté de travailler avec votre espèce. Mais que voulez vous, la famille, s'est la famille. Quoiqu'il en soit...

Il regarda son verre quelques instant. Il savait qu'il avait les moyens d'empêcher Ryll de suivre cette homme. Se n'était guère compliqué, elle avait beau dire qu'elle n'avait rien de manda, elle suivait bien plus de règles que lui même.

- Ce soit disant honneur que vous faites à Ryll est assez... sadique. Que lui offrez vous? De partir d'un endroit qu'elle connait, où elle est chez elle, vers un lieu dont elle ignore tous et où les gens la mépriseront uniquement à cause de son sang... je n'y voit guère de geste charitable. Mais au final, se n'est pas moi qu'il faut convaincre mais elle. Même si je ne vois en vois qu'un soldat ne faisant qu'obéir au ordre et considérant son peuple comme le nombril du monde, je ne l'empêcherais pas de vous suivre.

Arthur termina son verre.

- Au fait jeune homme...si jamais ma fille ne revient pas, vous comprendrez que nos relations pourraient devenir assez hostiles. Je doute d'être en mesure de vous abattre ou vous de faire de même, mais il est toujours plus simple de ne pas multipliez les barres d'aciers dans un réacteur, un vaisseau marche mieux sans. Re'turcye mhi.